Rang C :[]
Arthur : Bonjour Niles ! Je ne pense pas que nous ayons jamais eu le plaisir de converser.
Niles : C'est exact. D'ailleurs, j'ai toujours trouvé cela étrange, puisque nous servions tous deux au palais.
Arthur : Eh bien... Il faut dire que ta réputation te précède. J'imagine que je n'ai jamais pris la peine de faire ta connaissance...
Niles : En raison de mon passé ? Bon sang, que tu es superficiel. Enfin, je m'en doutais, c'est pour ça que je ne suis jamais venu te parler non plus. Les feux-jetons moralisateurs et bien-pensant me débectent au plus haut point. Je parle de toi, au cas où ça t'aurait échappé.
Arthur : Diantre. Voici donc le langage fleuri qui fait ta notoriété. Écoute, je ne voulais pas partir du mauvais pied...
Niles : Ça ne fera qu'un échec de plus à ton actif...
Arthur : Hum...
Niles : Ça t'a déjà coupé le sifflet? Comme c'est mignon. Et si je te disais quelque chose de vraiment offensant ? Quelque chose qui ferait dresser les cheveux sur ta tête de mère la pudeur ?
Arthur : Je n'aime pas trop le tour que prend cette conversation. Je préfère y mettre un terme.
Niles : Très bien. Je te laisse tranquille pour cette fois. Mais tiens-toi à carreau ! Tu ne t'en tireras pas aussi facilement, la prochaine fois...
Rang B :[]
Arthur : Je vais certainement le regretter, mais j'ai une question à te poser, Niles.
Niles : Ooh. Venir te jeter dans la gueule du loup tout seul, que c'est courageux de ta part. Qu'y a-t-il ?
Arthur : J'ai entendu dire que les bandits des environs préparaient un mauvais coup. Réponds-moi franchement : est-ce que tu comptes y participer ?
Niles : Ha ha ha ha ! Euh, mais tu es sérieux ? Même si c'était mon intention, pourquoi te le dirais-je ?
Arthur : Parce que... j'incarne la justice ? Écoute, je sais que tu t'es associé avec certains de ces voleurs par le passé.
Niles : Et alors ? Ça ne fait pas de moi un coupable.
Arthur : Hmm, pas nécessairement, je suppose...
Niles : Tu viens de me donner une idée. Je devrais peut-être rejoindre cette bande de joyeux lurons...
Arthur : Oh, allons ! Trêve de plaisanteries !
Niles : Qui te dit que ce sont des plaisanteries ? Comment m'en empêcherais-tu, hein ?
Arthur : Ton comportement est des plus suspects...
Niles : Attends, tu crois vraiment que je parle sérieusement ?!
Arthur : Ironiser sur un crime est une technique de défense bien connue. En toute logique, si tu plaisantes sur le sujet, tu es le dernier que l'on suspecterait. Ha ha ! Tu pensais pouvoir te montrer plus malin qu'Arthur, espèce de scélérat ?
Niles : Ta logique est d'une stupidité abyssale.
Arthur : Vraiment ? Bigre. C'est vrai que j'ai tout inventé.
Niles : Oui. C'est évident.
Arthur : Moque-toi tant que tu veux. Mais si tu as quelque chose à cacher, tu ferais mieux de me le dire sur-le-champ.
Niles : A plus tard, Arthur.
Arthur : Fichtre !
Rang A :[]
Arthur : Niles. Je suis venu te présenter mes excuses.
Niles : Ah ?
Arthur : Oui. Malgré quelques malencontreuses péripéties, j'ai attrapé les bandits. Après les avoir jetés dans les cachots, je t'ai vu t'y faufiler par la porte de derrière. Je pensais que tu étais là pour les aider à s'échapper... Alors je suis resté pour observer ce qui se passait. Et j'ai entendu tout ce que tu leur disais. Tu essayais de les convaincre de revenir sur le droit chemin.
Niles : Eh bien, je ne sais que répondre... Si ce n'est peut-être : « Je te l'avais bien dit. » ?
Arthur : Oui, tu as tout à fait raison. Quoi qu'il en soit, je m'excuse d'avoir eu des préjugés en raison de ton passé.
Niles : Je vais te raconter une histoire. Je n'ai jamais connu mes parents. Mon père est parti avant ma naissance et ma mère m'a abandonné peu après. J'ai été recueilli par un groupe de bandits des rues qui sont devenus ma famille. Un jour, nous avons décidé de cambrioler la palais royal nohrien. Bien sûr, nous nous sommes fait prendre. Ma soi-disant famille m'a alors trahi. Ils m'ont laissé derrière eux pour faire diversion et se sont enfuis.
Arthur : C'est terrible !
Niles : C'est à ce moment que Son Altesse Leo est arrivé. Je savais que je n'avais aucune chance contre lui, je me suis donc rendu. Je l'ai supplié de me tuer. Mais il a décidé de m'épargner. Et, depuis lors, je suis son fidèle vassal. Le criminel en moi est mort le jour où ces brigands m'ont abandonné. En m'épargnant, Messire Leo m'a offert une nouvelle vie.
Arthur : Merci de m'avoir raconté tout cela, Niles. J'aurais dû me fier au jugement de Messire Leo et te faire confiance dès le début. A présent, je vais de ce pas raconter à tout le monde que tu es un homme formidable !
Niles : Hum ! Est-ce vraiment nécessaire ?
Arthur : Mais naturellement ! Ta mauvaise réputation est totalement injustifiée. Il faut que les gens sachent la vérité ! La justice triomphera toujours ! Je vais le crier sur tous les toits. « Niles est mon meilleur copain, poil aux mains ! » Ha ha ! Ça va être fabuleux !
Niles : Est-ce qu'on peut redevenir ennemis ?