Rang C[]
Corrin : Ah, belle journée pour une balade. Tiens, on dirait que je ne suis pas la seule ici. Bonjour, Azama. Est-ce que vous faites la sieste... assis ?
Azama : Dame Corrin, mes salutations. À vrai dire, je méditais.
Corrin : Méditer ? Qu'est-ce donc que cela ? Pourriez-vous m'expliquer ?
Azama : Certainement. Faites silence un moment je vous prie.
Corrin : Oh, bien sûr.
Azama : ... ... ...
Corrin : (Ça devient gênant.) (Va-t-il enfin dire quelque chose ?) (Oh, mais cette forêt fourmille de sons...)
Azama : Et voilà ! C'est ça, la méditation.
Corrin : C'est fascinant ! Et dire que j'ai failli passer à côté de ça... J'entends le murmure du courant et le bruissement des feuilles. C'est très relaxant.
Azama : N'est-ce pas ?
Corrin : Oh pardonnez-moi, je réalise que j'ai dû interrompre un moment de sérénité.
Azama : Aucun problème. Cela arrive parfois avec les ignorants des choses de ce monde.
Corrin : Je vous demande pardon ?
Azama : Oui ?
Corrin : Non, rien en fait... Merci pour la leçon. J'ai appris quelque chose, aujourd'hui.
Azama : Oh, mais j'ose espérer que vous en apprenez un peu tous les jours. Parce que vous n'avez pas l'air de savoir grand-chose.
Corrin : Comment ?!
Azama : Votre désir d'apprendre est cependant tout à fait louable.
Corrin : Non mais vous...
Azama : Bref, il se fait tard. J'aimerais continuer à élargir vos horizons mais j'ai autre chose à faire.
Corrin : Quel est donc cet énergumène ?
Rang B[]
Corrin : Bonjour, Azama. Navrée de vous déranger, mais j'ai une faveur à vous demander.
Azama : Ah, Dame Corrin. En quoi puis-je vous être utile ?
Corrin : Je me demandais si je pouvais méditer avec vous un petit moment. J'ai essayé plusieurs fois toute seule, mais la sensation est différente.
Azama : Certainement. Vous pouvez rester ici des heures entières, si vous êtes silencieuse.
Corrin : Parfait ! Je voudrais ressentir encore une fois cette connexion avec la forêt. Le chant des oiseaux et le clapotis de l'eau. C'est si apaisant... Désolée je me tais.
Azama : Chut !
Corrin : J'ai dit que je me taisais ! Inutile d'être aussi discourtois alors que...
Azama : Silence ! Écoutez !
Corrin : Oh ! Quel est ce bruit ?
Azama : Attendez ici, je n'en ai pas pour longtemps.
Corrin : Azama ?! Mais où allez-vous ? Quel est ce bruit monstrueux ?
Azama : Et voilà.
Corrin : Mais qu'est-ce que c'est que ça ?!
Azama : Un ours, bien sûr.
Corrin : Et il est... mort ?
Azama : Malheureusement, oui. Il est bien naturel de rencontrer des ours dans la forêt. Et malheureusement, de temps à autre, il est nécessaire de les tuer. C'est la loi de la jungle. N'est-ce pas une parabole amusante de la vie ?
Corrin : Je n'arrive pas à croire que vous ayez tué cet ours... Était-il sur le point d'attaquer ?
Azama : Évidemment. C'est là le propre de l'ours !
Corrin : Eh bien... Merci de m'avoir protégée.
Azama : Oh, je vous en prie, ce n'était rien. Une si copieuse source de nourriture, quelle bénédiction ! Maintenant, si vous permettez, je voudrais écorcher la bête sans plus attendre. Nous pourrons ainsi ramener la viande à la cuisine du camp tant qu'elle est fraîche.
Corrin : Si je le permets ? Quoi, vous voulez faire ça ici et maintenant ?! Je suis venue ici en quête de quiétude... Et voilà que je me retrouve devant le spectacle grotesque d'un bête éviscérée.
Azama : Ha ha ha ! La vie n'est-elle pas prodigieuse ? À présent, donnez-moi un coup de main pour retirer ces intestins ! Hooo-Hisse ! C'est qu'ils pèsent leur poids !
Corrin : ...
Rang A[]
Corrin : Bonjour, Azama. Je pensais bien vous trouver ici à nouveau. Je voulais vous remercier encore une fois de m'avoir protégée l'autre jour.
Azama : Mais je vous en prie, c'était bien peu de chose.
Corrin : Et je dois dire que votre civet d'ours était plutôt savoureux. Je voudrais aussi m'excuser d'avoir refusé d'amener des intestins au camp.
Azama : De tels détails sont anodins. Inutile de s'excuser pour si peu.
Corrin : Allez-vous à nouveau méditer, aujourd'hui ?
Azama : Oui, j'aspire à passer ma vie entière à méditer. Cela me distrait de la futilité de la guerre.
Corrin : Ne voyez-vous donc pas d'intérêt à défendre vos amis et votre famille ?
Azama : Ho ho ! Voilà un argument intéressant. Je concède qu'il est douloureux de voir une âme familière quitter ce plan d'existence. Mais je pense alors à la nature même de l'univers, et cela me réconforte. Nous sommes tous la manifestation d'une conscience supérieure.
Corrin : Au risque de vous paraître vieux jeu... J'apprécie grandement ce plan d'existence, comme vous l'appelez. Même s'il est peut-être plus sage de se détacher de l'absurdité de la vie...
Azama : Oui, c'est exactement ça ! Je savais que vous étiez plus sage que votre apparence ne le laissait penser.
Corrin : Je suppose... que je dois prendre ça comme un compliment.
Azama : Maintenant, si vous le permettez... J'aimerais profiter du silence.
Corrin : Oh, oui, bien sûr. Je ne dirais rien. Puis-je rester assise ici avec vous ?
Azama : Á votre aise.
Rang S[]
Corrin : Aha ! Je pensais bien vous trouver ici.
Azama : Dame Corrin ? Vous avez l'air courroucé.
Corrin : Je m'inquiétais pour vous, voyez-vous ? Vous étiez absent si longtemps... J'ai eu peur que vous soyez tombé nez à nez avec un autre ours !
Azama : Ho ho ! Les ours ne m'inquiètent pas plus que le pèlerin n'inquiète la montagne. Votre considération me touche. En dépit d'un léger manque de sommeil, je vais bien.
Corrin : Oh ? Qu'est-ce qui a bien pu troubler votre repos ?
Azama : J'ai passé du temps à fabriquer ceci.
Corrin : Un... Costume d'ours ?
Azama : Ha ! Voilà qui serait cocasse ! Non, c'est une fourrure. Elle est pour vous.
Corrin : Pour moi ? Mais... pourquoi ?
Azama : S'il vous plaît, prenez-la. Elle est chaude et forme une excellente protection.
Corrin : Merci ! Elle est douillette. Je n'ai jamais rien porté de tel.
Azama : Je suis ravi de l'entendre. C'est aussi la première fois que je fais une demande en mariage...
Corrin : Qu... Comment ?!
Azama : Ha ha ha ! Je suis heureux d'être parvenu à vous surprendre de la sorte. Voyez-vous, je ne me suis jamais préoccupé d'une personne autant que de vous. Je vous ai initialement rejetée, comme toute autre âme perdue en mal d'illumination. Mais vous avez alors révélé un très bel esprit, doublé d'une exquise curiosité ! Aussi ai-je voulu vous offrir quelque chose en retour, en gage de mon intérêt.
Corrin : Mais... le mariage. Cela est si soudain !
Azama : Oui. Que dire ? Je suis amoureux de vous. Et le temps joue contre nous. Nos enveloppes charnelles ont une espérance de vie bien limitée... Cela serait une perte de temps précieux que de vous faire la cour !
Corrin : Eh bien, croyez-le ou non, mais j'arrive enfin à comprendre ce que vous dites. Je me demande si je ne viens pas de me laisser convaincre de rejoindre une secte...
Azama : Ha ha ! Alors, c'est oui ? Peu importe, vous n'avez pas besoin de me répondre. Je n'ai qu'à lire dans vos yeux, et je vois que vous êtes follement amoureuse de moi.
Corrin : Hé, n'exagérez pas non plus ! Mais oui, j'accepte.