Rang C[]
Moulder : Quel balourd, celui-là ! Colm, ne voyez-vous pas ce que vous avez fait ?!
Colm : Hé, ce ne sont pas des manières ! J'essayais juste de vous aider. Ce n'est pas de ma faute, si j'ai mis le feu à votre sacoche en essayant d'allumer une torche !
Moulder : C'est exactement ce dont je parle ! Vous êtes si maladroit ! Mes habits propres étaient dans cette sacoche ! Oh, et regardez dans quel état ils sont maintenant! Ils sont tous noirs !
Colm : Oups... C'étaient vos vêtements ? C'est vraiment dommage. Je suis désolé.
Moulder : Ce n'est pas la première fois que ce genre de choses arrive, Colm ! L'autre fois, c'était ma soutane ! Je commence à me demander si vous ne le faites pas exprès !
Colm : Oh, non, non. Ne dis pas de bêtises ! Et puis, rien que le bas a été brûlé. Vous n'avez qu'à couper la partie carbonisée et vous faire une culotte courte. Vous voyez ? Je suis sûr que votre nouveau look va bouleverser le monde de la mode !
Moulder : C'est ce que vous avez dit la dernière fois au sujet de mes manches.
Colm : Oh, euh... vraiment ? Ah ah ah ! Eh bien, je suis désolé. Non, vraiment. Je regrette profondément.
Moulder : Vous ne semblez pas désolé. Vous semblez plutôt satisfait.
Colm : Non, je suis désolé ! Sincèrement ! Sérieusement !
Moulder : Si c'est le cas, je veux que vous passiez toute la nuit à réfléchir à ce que vous avez fait.
Colm : Vous plaisantez, n'est-ce-pas ?
Moulder : Je veux que vous preniez le temps de penser aux conséquences de vos actes. Colm, je fais ça pour votre bien. Je me soucie de l'état de votre âme.
Colm : ... Vous savez très bien comment nourrir la culpabilité, hein ? Zut... je suis dans de beaux draps maintenant !
Rang B[]
Moulder : Colm. Avez-vous fait ce que je vous ai demandé ?
Colm : Bien sûr, père Moulder ! En fait, je prends toujours cinq minutes le soir pour réfléchir à ce que j'ai fait le jour durant !
Moulder : Bien. Je suis content que vous ayez mis mes conseils en pratique. Puis-je savoir sur quel genre de choses vous méditez ?
Colm : Eh bien, je pensais à combien j'avais faim. J'ai donc pris un peu plus de jambon fumé aujourd'hui.
Moulder : Avez-vous dit... « jambon fumé » ?
Colm : Oui. D'ailleurs, en y réfléchissant, il y avait longtemps que je n'avais pas mangé de jambon fumé.
Moulder : ... Et qu'en est-il d'avant-hier ?
Colm : Hum... avant-hier... Ah, oui! Je réfléchissais à nos longues heures de marche et je me suis rappelé que j'avais besoin de nouvelles chaussures. J'ai pensé que je volerais une paire à la première occasion !
Moulder : Colm... Je crains que vous n'ayez pas bien compris le sens et le but de ma requête.
Colm : Vous m'avez demandé de méditer sur mes activités de la journée.
Moulder : Je vous ai demandé de réfléchir aux actes que vous regrettiez. L'état de votre estomac ou de vos vêtements ne présente aucun intérêt ! Ça n'a rien à voir avec le sujet !
Colm : Ça ne vous est jamais venu à l'esprit que... peut-être je ne regrette jamais mes actes ?
Moulder : Ne soyez pas stupide ! Pensez à ce que vous avez fait pendant la journée. Pensez donc aux ennuis que vous avez causés et jurez de ne plus recommencer ! Vous comprenez maintenant ? C'est pour votre salut ! Je reviendrai vous voir dans quelques jours. Continuez à réfléchir !
Colm : Je savais bien que cette réflexion sur soi était trop facile... Très bien, mon père. Je vais faire ce que vous me dites.
Rang A[]
Colm : Mmmm... Oh, laissez-moi deviner. Vous voulez connaître le sujet de mes méditations.
Moulder : Exactement. Mais... vous semblez fatigué. Tout va bien ?
Colm : J'ai... veillé très tard la nuit dernière. Je réfléchissais. Et je n'ai pas bien dormi.
Moulder : C'est malheureux. Avez-vous tant de regrets ? Dites-moi tout. Dites-moi ce qui hante votre esprit.
Colm : Très bien. Bon, voilà .
Moulder : Hum... C'est...
Colm : Alors ? Je m'en sors bien, non ?
Moulder : On dirait. Vous repassez en revue chacune de vos actions, du réveil jusqu'au coucher.
Colm : Eh bien, c'est ce que vous m'avez dit de faire.
Moulder : Bravo, mon garçon ! Vous êtes enfin parvenu à prendre du recul par rapport à vos actes ! Comparé au jambon fumé, votre transformation est impressionnante ! C'est un peu l'autre extrême, mais bon...
Colm : Le plus drôle, c'est que j'ai commencé à prendre conscience d'un tas de choses sur mon compte. Maintenant, je me dis: « C'était mal ! » ou « Je ferai mieux la prochaine fois ! » Ainsi... je ne fais pas la même erreur deux fois.
Moulder : J'ai remarqué que vous vous comportiez beaucoup mieux ces derniers temps. Vous semblez fatigué, mais votre visage est moins crispé qu'avant. On dirait que vous grandissez enfin, grâce à ces moments de paix intérieure.
Colm : Hé... vous savez quoi ? Je crois que ce sont les premières gentillesses que vous me dites !
Moulder : Vous vous en sortez très bien. Mais... ménagez-vous, d'accord ?
Colm : Pourquoi dites-vous cela ?
Moulder : Si vous passez des nuits blanches à réfléchir à vos actes, vous risquez de tomber malade. Vous commencez à maîtriser l'art d'apprendre à partir de ses expériences personnelles. Je ne veux pas que vous renonciez à de bonnes habitudes à cause d'une petite maladie. J'ai placé beaucoup d'espoirs en vous, mon fils.
Colm : Merci, père Moulder. C'est agréable à entendre. Ce sont vos espoirs qui ont fait de moi un homme meilleur.